vendredi 31 octobre 2025

ESPACES N° 6 - AUTOMNE 1975


ESPACES
N° 6 (Automne 1975)
[Date de publication : Automne 1975 - Couverture : Titre (en bleu), Sous-titre, Numéro, Date, Sommaire, Editeur, Lieu de publication - 2e de couverture : Titre, Sous-titre, Périodicité, Directeur, Comité de rédaction, Abonnements, Correspondant pour la France, Adresse de la rédaction et de l'administration, Appel ("Dans notre souci d’objectivité historique, nous faisons un pressant appel à nos lecteurs pour nous communiquer leurs notes de lecture qui pourraient compléter, rectifier ou contester les documents que nous pourrions publier en toute bonne foi, sans en avoir pu contrôler les assertions gratuites ou non. Dans ce même souci d’objectivité, nous prions toutefois nos lecteurs de n’avoir point recours à un ton de polémique dans les mises au point ou compléments d’information qu’ils seraient amenés à nous communiquer. De toute manière, les auteurs seuls sont responsables de leurs écrits et les documents qu’ils nous communiqueront seront publiés sous leur seule responsabilité quant aux éventuelles contestations morales ou financières de la part de ceux qui pourraient se considérer comme des ayants droit de suite et de publication.") - 3e de couverture : muette - 4e de couverture : Prix, Lieu d'impression - Pagination : 40 pages]
Sommaire

Jacques Fusina : Apollinaire et l'Italie, étude [précédé de l'introduction suivante : "Nous publions ici in extenso la seconde partie d'un travail de séminaire de maîtrise de Jacques Fusina consacré à un "Lexique apollinarien". La première partie de ce texte comporte tout d'abord une "Introduction", dans laquelle l'auteur résume l'état de nos connaissances quant aux circonstances assez mystérieuses de la naissance de Guillaume Apollinaire à Rome, en 1880. Il examine ensuite les influences laissées sur le futur poète de Calligrammes par son enfance romaine et ses séjours à Monaco, Cannes, Menton et Nice, donc non loin de l'Italie, où "il s'est imprégné soit de la langue italienne, soit des dialectes voisins". / Dans son étude de la langue d'Apollinaire Fusina relève ensuite tout ce que le vocabulaire de celui-ci doit à des termes d'origine italienne, à des mots issus de noms propres ou d'adjectifs italiens. Il étudie aussi les libertés prises par Apollinaire dans la "francisation" des mots italiens, pour se poser la question : s'agit-il bien de latinismes ou d'italianismes, car Apollinaire avait reçu une bonne formation classique. / Jacques Fusina nous montre encore comment le langage populaire, soit les dialectes proches de la langue de Dante parlés sur la Riviera tant française qu'italienne a pu influencer Apollinaire. Bref, il nous montre jusqu'à quel point le poète a pu apprécier les finesses de la langue italienne et en utiliser toutes les multiples ressources dans son propre langage poétique. / Nous abordons le texte même de Jacques Fusina là où celui-ci étudie la position prise par Guillaume Apollinaire quant au délicat problème de la traduction de textes littéraires, et plus spécialement en l'occurrence de l'italien en français."] (p. 1-17)

Giovanni Lista : Antonin Artaud et le futurisme, étude [cite in extenso une lettre d'Artaud à Marinetti [6 juin 1930] (p. 18-19)] (p. 18-21)

Charlotte Christoff : Le "Groupe 47" allemand tel qu'il se voit lui-même, étude [traduite de l'allemand] (p. 22-26)

Johan de Maegt : Une interview du peintre moderniste flamand Victor Servranckx, entretien [précédé d'une présentation : "Peu de temps avant son mariage avec Hélène Tiermann, dite Hélène Tyrmand, le journal bruxellois Het laaste nieuws publiait en date du 24 juillet 1930 une interview du peintre moderniste flamand Victor Servranckx dans laquelle ce protagoniste de la "plastique pure" donnait libre cours à son imagination qui faisait de sa fiancée juive une jeune fille de la noblesse polonaise, tandis que le journaliste Johan De Maegt, auteur de cet article mémorable, n'hésitait pas à souhaiter qu'Hélène Tyrmand puisse devenir pour Servranckx ce qu'Hélène Fourment avait été pour Rubens..." - traduit du néerlandais] (p. 27-31)

Amédée Ozenfant & Edouard Janneret : Le Purisme, manifeste [précédé de l'introduction suivante : "En connexion avec l'interview du peintre Victor Servranckx que nous publions ici, nous croyons qu'il n'est pas inutile de rappeler que ce peintre et ses amis, défenseurs de la "plastique pure", avaient à la même époque, soit entre 1920 et 1925, des confrères qui se voulaient encore plus "plasticiens purs" qu'eux tout en ne tournant point le dos au monde des apparences. Ces confrères se faisaient en effet les théoriciens de ce qu'eux-mêmes appelaient le "purisme"....] (p. 32-33)

Paul Dewalhens : Lettres inédites à Victor Kinon, poète oublié, présentation [suivi des lettres de Georges Rodenbach [datée "Paris, 2, rue Gounod, 1897 (?)"] (p. 36), Edmond Glesener [datée "Bruxelles, 5 juillet 1905"] (p. 36), Francis Jammes [datée "Orthez, 30 mars 1909"] (p. 37), Robert Vallery-Radot [datée "Les Alleux le 3 juillet 1927 (?)"] (p. 37), Jules Destrée [sans date : 1931 ?] (p. 38), Thomas Braun [datée "Maissin, 7 août 1931 (?)"] (p. 38)] (p. 34-38)

H. F. : Comment on écrit l'histoire (II), notule [à propos d'un article du Monde des Livres du 21 février 1975 qui attribue la fondation de la revue Hermès à Jacques Masui] (p. 39-40)

jeudi 30 octobre 2025

MUSES N° X - [PRINTEMPS] 1938


MUSES
N° X ([Printemps] 1938)
[Date de publication : (Printemps) 1938 - Couverture : Illustrée d'un dessin représentant une femme assise et lisant - Titre (en rouge), Sous-titre, Dessin, Lieu et Date de publication (en rouge), Numéro - 2e de couverture : Mention ("Muses est l'organe du groupe de Latinité" suivie des noms des membres), Adresse pour la correspondance, Abonnements, Sommaire - 3e de couverture : L'Activité du groupe Muses (Editions du Pigeonnier : Charles Forot, Epigrammes, Philippe Chabaneix, D'un cœur sombre et secret / Cahiers de la Quinzaine : Fernand Mazade, Dernier cahier des amours / Chez Garnier : Maurice Rey, Musiques dans la nuit / La Presse à bras : Robert Houdelot, Le Temps perdu, Fernand Perdriel, Les Enfants de la nuit, Philippe Chabaneix, Le Désir et les ombres - 4e de couverture : Dessin en rouge d'un voilier - p. [33] : Titre en en-tête - p. 64 : Imprimeur ; Gérant - Pagination : 32 pages]
Sommaire

André Blanchard : A la mémoire de Maurice Rey, poème (p. [33])

Fernand Perdriel : Une femme est un songe (fragment), récit (p. 34-39)

Claude Fourcade : Un rêve, poème (p. 40)

Louis-Joseph Soulas : Enfances : Tissages (p. 41), La noce tragique (p. 41-42), poèmes en prose (p. 41-42)

Violette Rieder : Poèmes : Destins (p. 43), D'un autre monde (p. 44), poèmes (p. 43-44)

Jeanne Sandelion : Don du matin, poème en prose (p. 45-47)

Léon Vérane : Caprices : I. "Frère de ces êtres étranges..." (p. 48), II. "C'est avec ses cordes vocales..." (p. 49), poèmes (p. 48-49)

Jean Lebrau : Deux poèmes d'automne : I. "Vers les bois de Saint-Jean l'automne me ramène..." (p. 50), II. "Il n'est rien de plus doux pour mon cœur automnal..." (p. 51), poèmes (p. 50-51)

André Castagnou : Poèmes : Hiver (p. 52), Frère Tranquille (p. 53), poèmes (p. 52-53)

Philippe Chabaneix : Ecrit pour une morte, poème (p. 54)

Charles Forot : Sous le vocable de Cybèle : épigrammes, poèmes (p. 55-56)

Robert Houdelot : Mystérieux amour, poème (p. 57-58)

Jacques Reynaud : Stances, poème [à mes enfants] (p. 59-60)

Maurice Chapelan : Nouveaux feuillets, aphorismes (p. 61-64)

mercredi 29 octobre 2025

ESPACES N° 5 - [PRINTEMPS] 1975


ESPACES
N° 5 ([Printemps] 1975)
[Date de publication : 1975 - Couverture : Titre (en bleu), Sous-titre, Numéro, Date, Numéro de l'année, Périodicité, Editeur, Lieu de publication - 2e de couverture : Titre, Sous-titre, Périodicité, Directeur, Comité de rédaction, Abonnements, Correspondant pour la France, Adresse de la rédaction et de l'administration, Appel ("Dans notre souci d’objectivité historique, nous faisons un pressant appel à nos lecteurs pour nous communiquer leurs notes de lecture qui pourraient compléter, rectifier ou contester les documents que nous pourrions publier en toute bonne foi, sans en avoir pu contrôler les assertions gratuites ou non. Dans ce même souci d’objectivité, nous prions toutefois nos lecteurs de n’avoir point recours à un ton de polémique dans les mises au point ou compléments d’information qu’ils seraient amenés à nous communiquer. De toute manière, les auteurs seuls sont responsables de leurs écrits et les documents qu’ils nous communiqueront seront publiés sous leur seule responsabilité quant aux éventuelles contestations morales ou financières de la part de ceux qui pourraient se considérer comme des ayants droit de suite et de publication.") - 3e de couverture : Au sommaire des prochains numéros - 4e de couverture : Prix, Lieu d'impression - Page 1 : Sommaire - Pagination : 40 pages]
Sommaire

*** : Manifeste-programme de "L'Esprit nouveau", manifeste [précédé de l'introduction suivante : "Tout un aspect de la sensibilité esthétique d'entre les deux guerres avec ses illusions et ses naïvetés a été modelé par les articles publiés dans la revue française L'esprit nouveau. Les arts plastiques et plus particulièrement l'architecture y trouvèrent des thèmes de renouvellement ainsi que les fondements d'une esthétique expérimentale qui allait jusqu'à analyser et codifier l'art de l'ingénieur. Le grand animateur et la personnalité dominante de L'esprit nouveau a été incontestablement Le Corbusier, le théoricien d'une architecture fonctionnelle aux réussites souvent spectaculaires, aussi sommes-nous heureux de pouvoir publier, en complément au "Manifeste de l'Esprit nouveau" paru dans le n° 1, d'octobre 1920, de cette revue, un article consacré à Le Corbusier et à la "Charte d'Athènes", dont il a été le principal initiateur, dû à la plume d'un de ses plus fervents admirateurs, l'architecte Sta. Jasinski."] (p. 2-4)

Sta. Jasinski : Le Corbusier et la Charte d'Athènes, étude [en épigraphe : "On ne révolutionne pas en révolutionnant. On révolutionne en solutionnant."] (p. 5-9)

Claudine Rodesch-Humblet : La Situation de Bruno Taut dans l'avant-garde allemande, étude (p. 10-16)

M[arc]. E[emans]. : Connaissez-vous "Merz" ?, notule [à propos de Merz et de Kurt Schwitters] (p. 16)

J[ef]. Vercauteren : Julius Evola, penseur et philosophe traditionaliste italien, étude [précédée de l'introduction suivante signée M[arc]. E[emans]. : "Le 15 juin 1974 Julius Evola, un des derniers grands maîtres de la tradition ésotérique, est mort à Rome. Il était âgé de soixante-quinze ans (certains de ses biographes placent toutefois sa naissance en 1892...). A notre grand étonnement sa disparition est passée pour ainsi dire inaperçue dans le monde des lettres et de la pensée françaises. Conspiration du silence ? On ne sait, mais comme plusieurs de ses livres ont été traduits en français l'intelligentsia française aurait pu être informée de son décès dans la presse littéraire française. Ce ne fut point le cas, aussi pour remédier, dans la mesure de nos moyens, à cette carence d'information avons-nous demandé à notre ami J. Vercauteren, directeur pour les pays néerlandophones du "Centro Studi Evoliani", le bref article que voici que nous avons traduit du néerlandais à l'intention de nos lecteurs."] (p. 17-19)

*** : Actualité de Julius Evola, notule [à propos de la création de la "Fondazione Julius Evola" et du n° spécial (septembre-décembre 1974) de Civita qui lui fut consacré] (p. 19)

Gabriel Figeys : Michel de Ghelderode de ma jeunesse (à propos de quatre dédicaces), souvenirs [précédés de l'introduction suivante : "Toutes les biographies de Michel de Ghelderode sont l'œuvre d'écrivains ne l'ayant guère connu ou ne l'ayant fréquenté que sur le tard, alors que la célébrité s'annonçait déjà. Voici quelques souvenirs de son plus vieil ami. Si certaines de ses appréciations pouvaient choquer l'un ou l'autre lecteur, qu'il se dise que l'auteur est demeuré, malgré les années, fidèle à ses convictions comme à ses amitiés et que les termes dont il use sont infiniment moins corrosifs que ceux qu'employait Ghelderode dans ses jugements sur les mêmes événements. Il va de soi que les rédacteurs d'ESPACES ne partagent pas forcément ces sentiments."] (p. 20-27)

Dominique Baudouin : "La Panthère noire" de Pierre Albert-Birot, étude [Sous la signature de l'auteur, cette précision : "Professeur à l'Université de Vancouver (Canada)"] (p. 28-40)

M[arc]. E[emans]. : Contributions à l'histoire du futurisme, notule [à propos de publications récentes sur le futurisme] (p. 40)

mardi 28 octobre 2025

MUSES N° VII - AUTOMNE 1936


MUSES
N° VII (Automne 1936)
[Date de publication : Automne 1936 - Couverture : Illustrée d'un dessin représentant une femme assise et lisant - Titre (en rouge), Sous-titre, Dessin, Date de publication (en rouge), Numéro (en rouge) - 2e de couverture : Mention ("Muses est l'organe du groupe de Latinité" suivie des noms des membres), Adresse pour la correspondance, Abonnements, Adresse pour les abonnements (à M. Raymond Lemaire [même adresse que celle du directeur]), Sommaire - 3e de couverture : Publicité pour Les Editions du Pigeonnier : Sculpture, planches gravées et texte écrit par Marcel Gimond / Au Balcon : Philippe Chabaneix, Flèche parmi les ombres / Les Editions Nationales : Xavier de Magallon, Odes et poèmes - 4e de couverture : Dessin en rouge d'un voilier - p. [81] : Titre en en-tête - p. 120 : Imprimeur ; Gérant - Pagination : 40 pages]
Sommaire

*** : Nos morts, liste [Louis Aguettant, Marcel Ormoy, Maurice Chevrier, Joseph Parnin, Pierre de Nolhac de l'Académie française, Louis Le Cardonnel, Pierre-Octave Ferroud, Eugène Marsan] (p. [81])

Marcel Ormoy : Le Charme retrouvé, poème [daté "Nice, novembre 1932"] (p. 82-84)

Pellisson : Du cycle de Faust et de Psyché, poème (p. 85)

Xavier de Magallon : Ode à Maillane poème [en note : "Cette ode a été récitée par le poète, le 8 septembre 1936, à Maillane, à l'occasion du cent sixième anniversaire de la naissance de Frédéric Mistral"] (p. 86-91)

Maurice Rey : Musiques dans la nuit : Confidence (p. 92), Loin de la terre (p. 93), Le Mage (p. 94), poèmes (p. 92-94)

Jean Lebrau : Souvenir de Villebon, souvenirs [datés "1930"] (p. 95-103)

Luc Estang : Poèmes : Tentation (p. 104-105), La Voix (p. 105-106), poèmes (p. 104-106)

Noël Ruet : Banlieue, poème (p. 107)

André Blanchard : L'Insensé, poème (p. 108)

Philippe Chabaneix : A l'enfant perdue, poème (p. 109)

Robert Houdelot : Poème, poème [à Fernand Perdriel] (p. 110)

Fernand Perdriel : Suite : I. "Tous les diamants de la nuit..." (p. 111), II. "Avoir connu de tout le meilleur et le pire..." [à la mémoire d'Eugène Marsan] (p. 112), III. Z. A. [à Marcel Gimond] (p. 113), IV. "Je détesterais mon pays..." (p. 114), poèmes (p. 111-114)

Jacques Reynaud : Solitude, poème (p. 115)

Marcel Gimond : Propos sur la sculpture, aphorismes (p. 116-120)

lundi 27 octobre 2025

ESPACES N° 3-4 (numéro spécial consacré à PAUL VAN OSTAIJEN) - 1974


ESPACES
N° 3-4 - PAUL VAN OSTAIJEN (1974)
[Date de publication : 1974 - Couverture : Paul Van Ostaijen (en rouge) "poète expressionniste et dadaïste flamand", Mention de "numéro spécial", Titre (en rouge), Sous-titre, Numéro, Date, Editeur, Lieu de publication - 2e de couverture : Titre, Sous-titre, Lieux de publication (Paris Bruxelles), Titre du numéro spécial, Sommaire, Dépôt légal - 3e de couverture : Titre, Sous-titre, Périodicité, Directeur, Secrétaire de direction, Comité de rédaction, Abonnements, Adresse de rédaction, Correspondant pour la France, Adresse de l'administration, Appel ("Dans notre souci d’objectivité historique, nous faisons un pressant appel à nos lecteurs pour nous communiquer leurs notes de lecture qui pourraient compléter, rectifier ou contester les documents que nous pourrions publier en toute bonne foi, sans en avoir pu contrôler les assertions gratuites ou non. Dans ce même souci d’objectivité, nous prions toutefois nos lecteurs de n’avoir point recours à un ton de polémique dans les mises au point ou compléments d’information qu’ils seraient amenés à nous communiquer. De toute manière, les auteurs seuls sont responsables de leurs écrits et les documents qu’ils nous communiqueront seront publiés sous leur seule responsabilité quant aux éventuelles contestations morales ou financières de la part de ceux qui pourraient se considérer comme des ayants droit de suite et de publication.")  - 4e de couverture : Prix, Lieu d'impression - Pagination : 80 pages]
Sommaire

M[arc]. E[emans]. : En guise d'introduction, présentation (p. 1)

Paul Van Ostaijen : Une autobiographie de Paul Van Ostaijen, notice [précédée des lignes introductives suivantes : "Dans son numéro 26, du 10 avril 1924, 7 Arts, hebdomadaire d'information et de critique, publiait de Paul Van Ostaijen, outre un importat fragment du poème "Marsj van de hete zomer", l'autobiographie que voici du poète. Comme le lecteur pourra le constater, Van Ostaijen y omet de donner la date et le lieu de sa naissance : Anvers, le 22 février 1896. Mais si Van Ostaijen a omis ces détails, il en donne bien d'autres empruntés, d'une manière assez humoristique, à son livret militaire, tout comme il a eu soin donner un aperçu détaillé de son activité littéraire."] (p. 2)

*** : Mort de Paul Van Ostaijen, notice nécrologique [précédés de l'introduction suivante : "Le décès de Paul Van Ostaijen fut annoncé dans le numéro 21, du 1er avril 1928, de 7 ARTS par une courte note nécrologique que nous reproduisons ci-dessous."] (p. 3)

Paul de Vree : Esquisse de l'évolution des études sur Paul Van Ostaijen, étude (p. 4-8)

Rik Sauwen : Paul Van Ostaijen et l'esprit Dada, étude [précédée de l'introduction suivante : "Nous empruntons le présent article de Rik Sauwen à son remarquable mémoire, demeuré inédit, consacré à "L'esprit Dada en Belgique". Ce travail vraiment exhaustif a été présenté en septembre 1969 à la Faculté de philosophie et lettres de l'Université catholique de Louvain pour l'obtention du grade de licencié en philologie romane. / Bien que Rik Sauwen n'ait étudié ici Paul Van Ostaijen que du point de vue de ses contacts avec l'esprit Dada, son texte n'en présente pas moins une synthèse parfaite de l'évolution de la poétique de Van Ostaijen depuis son premier recueil de poèmes intitulé Music-hall jusqu'à ses expériences berlinoises au contact de l'expressionnisme allemand et de quelques dadaïstes berlinois dont il était devenu l'ami."] (p. 9-21)

Paul Van Ostaijen : Le Renouveau lyrique en Belgique. Un débat littéraire, conférence [précédée de l'introduction suivante : "Conférence-débat donnée en français par Paul van Ostaijen en novembre 1925 à la "Lanterne Sourde" à Bruxelles, avec Pierre Bourgeois pour partenaire. Ce texte fut publié par la revue Sept Arts, 4ème saison, n° 5, 15 novembre 1925, et par G. Burssens dans Paul van Ostaijen : Krities Proza II, Anvers, De Sikkel, 1931. / La conférence de P. Bourgeois, concernant l'abstraction en poésie, parut dans Sept Arts, 4ème saison, n° 4, 8 novembre 1925, sous le titre "Bavardage autour de la poésie". Ce même numéro comportait un compte rendu de la séance par Paul Werrie intitulé "A la Lanterne Sourde. Profession de foi poétique" que le lecteur trouvera à la page 33 du présent numéro."] (p. 22-28)

Paul Hadermann : A propos d'"Un débat littéraire", étude (p. 29-32)

Paul Werrie : A la "Lanterne Sourde". Profession de foi poétique, compte rendu [précédé de l'introduction suivante : "Précédant de huit jours la publication, dans le n° 5, quatrième série, de 7 Arts, du 15 novembre 1925, du texte intégral de la profession de foi que Paul Van Ostaijen fit à la séance poétique du jeudi 29 octobre 1925, devant "Les Compagnons de la Lanterne Sourde", Paul Werrie publia, dans le n° 4 du 1er novembre, de 7 Arts, le compte rendu que voici de ce "débat poétique" où notre ami et collaborateur Pierre Bourgeois défendit le point de vue qui a toujours été le sien et qui l'est demeuré jusqu'à ce jour."] (p. 33-34)

Paul Van Ostaijen : Thématique, poème (p. 35)

Pierre Bourgeois : Paul Van Ostaijen et l'esthétique de Maurice Casteels, notice [précédée de l'introduction suivante : "Pour mieux goûter l'humour persifleur de ce poème en langue française publié dans Marie. Journal bimensuel pour la belle jeunesse, n° 1, juin 1926. Direction E.L.T. Mesens, nous avons demandé à Pierre Bourgeois la petite notice bio-bibliographique ci-dessous concernant l'auteur de la formule "seul l'utile est susceptible d'être beau"."] (p. 35-36)

M[arc]. E[emans]. : Quelques lettres capitales de Paul Van Ostaijen, présentation (p. 37-40)

Paul Van Ostaijen : Lettres : I. Lettres de l'année 1919 [du 17 janvier 1918 [1919] à "Fik (René Victor), Flor (Floris Jespers) et les autres" (p. 41-42) ; du 25 février 1919 à "Flor et Olympe, et aussi les autres" (p. 43-47) ; d'avril 1919 à "Géo (Géo Van Tichelen)" (p. 48-51) ; du 22 juin 1919 à "Géo" (p. 51-55) ; de Berlin, décembre 1919 à "Floris" (p. 56-59)] ; II. Lettres et cartes postales de l'année 1925 [du 20 février 1925 à "Jef Peeters" (p. 60) ; du 10 mars 1925 au même (p. 60-61) ; du 16 mars 1925 au même (p. 61) ; du 19 mars 1925 au même (p. 61-62) ; du 21 mars 1925 au même (p. 62-63) ; du 25 mars 1925 au même (p. 64)], lettres (p. 41-64)

Gerrit Borgers : Deux lettres inédites de Paul Van Ostaijen datées de Miavoye, présentation [la première lettre de Van Ostaijen à son frère Constant, dit "Stan", datée de Miavoye-Anthée, le 26 décembre 1927 est reproduite p. 68 ; la seconde à Maurice Roelants, datée de Miavoye, 16 février 1928, p. 70] (p. 65-70)

Marc. Eemans : Quelques notes rectificatives et réflexions en marge de la thèse de doctorat de Gerrit Borgers sur Paul Van Ostaijen, commentaires (p. 71-78)

M[arc]. E[emans]. : Un Gorki démystifié, notule [à propos de l'ouvrage de Nadedja Yakavilevna Mandelstamm, Contre tout espoir (Gallimard)] (p. 78)

*** : Revue des revues, chronique [précédée des lignes d'introduction suivantes : "Sous cette rubrique nous comptons présenter régulièrement non pas des revues actuelles, mais des revues disparues qui furent importantes à l'un ou l'autre titre au cours des deux premiers tiers de ce siècle et dont des "reprints" sont actuellement à la disposition des chercheurs. / Après avoir donné un aperçu de son contenu, nous mentionnerons toujours l'adresse de l'éditeur du "reprint" ainsi que son prix. Par ailleurs nous nous proposons également d'y glaner à l'occasion l'un ou l'autre article particulièrement intéressant. / Voici pour commencer, deux "reprints" des Slatkine Reprints, 5, rue des Chaudronniers, CH-1211 Genève 3, Suisse." - Vers et prose (n° 1-36 (Tout ce qui a paru) Réimpression de l'édition de Paris, 1905-1914 (p. 78) ; Les Soirées de Paris n° 1-27 (Tout ce qui paru) Réimpression de l'édition de Paris, 1912-1914 (p. 78-79)]

P[ierre]. B[ourgeois]. : Déjà en 1911... un cri d'alarme d'un ancien bourgmestre de Bruxelles, notule (p. 80)

P[ierre]. B[ourgeois]. : La belle jeunesse d'un abstrait lyrique, notule [à propos d'un livre de Georges Délizée consacré à Joseph Lacasse] (p. 80)

dimanche 26 octobre 2025

MUSES N° VI - ETE 1936


MUSES
N° VI (Eté 1936)
[Date de publication : Eté 1936 - Couverture : Illustrée d'un dessin représentant une femme assise et lisant - Titre (en rouge), Sous-titre, Dessin, Date de publication (en rouge), Numéro - 2e de couverture : Mention ("Muses est l'organe du groupe de Latinité" suivie des noms des membres), Adresse pour la correspondance, Abonnements, Adresse pour les abonnements (à M. Raymond Lemaire [même adresse que celle du directeur]), Sommaire - 3e de couverture : Annonce ("MUSES fête à Maillane le 8 Septembre 1936 le 136e anniversaire de la naissance de Frédéric Mistral") ; Publicité pour Les Editions Nationales / Poètes : Xabier de Magallon, Le Livre des ombres ; Adrien-Pierre Bagarry, Suite pour un tambourin ; Phelps Morane, Poème satanique ; Imprimeur - 4e de couverture : Dessin en rouge d'un voilier - p. [41] : Titre en en-tête - p. 80 : Imprimeur ; Gérant - Pagination : 40 pages]
Sommaire

Marcel Ormoy : Poème, poème (p. [41]-42)

Louis Pize : A Louis Le Cardonnel, poème [daté "14 juin 1936"] (p. 43)

Jacques Nervat : Poèmes : I. "O grave ardeur des sens que la beauté tempère..." (p. 44), II. La Mort des arbres (p. 45), poèmes (p. 44-45)

Henry Dérieux : Terrasse, poème [à M. O.] (p. 46-47)

André Castagnou : 4 Saisons, poème (p. 48)

Maurice Rey : Songe d'après-midi, poème en prose (p. 49-52)

Claude Fourcade : Guirlande triste, poème (p. 53)

Robert Houdelot : Poème, poème (p. 54)

Maurice Chapelan : Sur un thème ancien , aphorismes [en épigraphe : "Parce que la maturité le rapproche de l'essentiel des êtres et des choses, l'homme s'imagine que la clé de l'univers est cachée dans son tombeau."] (p. 55-60)

Philippe Chabaneix : Evasion, poème [à Fernand Perdriel] (p. 61)

Charles Forot : Epigrammata : Elégies (p. 62-64), Folies (p. 65-66), poèmes (p. 62-66)

Jacques Reynaud : Premier nocturne, poème [en épigraphe, citation de Verlaine : "L'âme antique était rude et vaine." - à Fernand Perdriel] (p. 67-69)

Jacques de Laprade : Absence (fragments), notations (p. 70-78)

Marcel Gimond : Propos sur la sculpture, aphorismes (p. 79-80)

samedi 25 octobre 2025

ESPACES N° 2 - HIVER 1973/1974


ESPACES
N° 2 (Automne 1973)
[Date de publication : Hiver 1973/1974 - Couverture : Titre (en rouge), Sous-titre, Numéro, Date, Sommaire, Editeur, Lieu de publication - 2e de couverture : Titre, Sous-titre, Périodicité, Directeur, Secrétaire de direction, Comité de rédaction, Abonnements, Adresse de rédaction, Correspondant pour la France, Adresse de l'administration, Appel ("Dans notre souci d’objectivité historique, nous faisons un pressant appel à nos lecteurs pour nous communiquer leurs notes de lecture qui pourraient compléter, rectifier ou contester les documents que nous pourrions publier en toute bonne foi, sans en avoir pu contrôler les assertions gratuites ou non. Dans ce même souci d’objectivité, nous prions toutefois nos lecteurs de n’avoir point recours à un ton de polémique dans les mises au point ou compléments d’information qu’ils seraient amenés à nous communiquer. De toute manière, les auteurs seuls sont responsables de leurs écrits et les documents qu’ils nous communiqueront seront publiés sous leur seule responsabilité quant aux éventuelles contestations morales ou financières de la part de ceux qui pourraient se considérer comme des ayants droit de suite et de publication.") - 3e de couverture : Annonce (Le n° 3 d'ESPACES (printemps 1974) sera entièrement consacré au grand poète expressionniste et dadaïste flamand PAUL VAN OSTAIJEN...) - 4e de couverture : Prix, Lieu d'impression, Dépôt légal - Bas de p. 6 : Encart publicitaire pour : Piet Tommissen, pour mieux comprendre Alfred Kubin (gnomon, éditions Henry Fagne) - Bas de p. 33 : Encart publicitaire pour : Marc. Eemans, approches du poétique (gnomon, éditions Henry Fagne) - Bas de p. 46 : Encart publicitaire pour : Paul Dewalhens, L'œil-de-bœuf et d'autres voyances (espaces, Fagne) - Bas de p. 48 : Encart publicitaire pour : nouvelles à la main, actualités poétiques, revue fondée en 1962 par Henry Fagne (La nouvelle série (1974) est éditée en collectivité par les poètes de France et de Belgique : Charles Autrand, Jacques Dalléas, Henry Fagne, Marcel Hennart, Edmond Humeau, Herri-Gwilherm Keroudedan, Werner Lambersy et Francis Tessa - éditions Henry Fagne) - Pagination : 48 pages]
Sommaire

Jean Stevo : Hans Richter, poète, cinéaste et peintre, étude [précédée de l'introduction suivante par M[arc]. E[emans]. : "Bien que Hans Richter figure en bonne place dans tout ouvrage qui traite de l'aventure Dada et que Georges Hugnet lui consacre une courte notice biographique dans son livre consacré au Dadaïsme (Editions Seghers, 1971), cet artiste demeure trop peu connu du grand public, et ceux qui le connaissent ignorent encore trop le rôle qu'il a pu jouer parmi ses amis du Café Voltaire de Zurich. On n'oublie que trop, en effet, qu'en cette ville il fut le fondateur de "l'Association des artistes révolutionnaires" et qu'il lança à l'époque un manifeste virulent contresigné par ses amis Eggeling, Janco, Segal, Arp, Giacometti, Helbig et Baumeister. / L'article que nous publions ici jettera quelque lumière sur cet artiste quelque peu protéiforme qui est surtout connu comme cinéaste d'avant-garde. Jean Stevo, l'auteur de cet article, est lui-même peintre et graveur. Il a été proche des surréalistes belges et a été, depuis la fondation, le secrétaire des "Amis de James Ensor"."] (p. [1]-6)

P[iet]. T[ommissen]. : Comment on écrit l'histoire, notule ["Le numéro 85 (février 1974) du Magazine littéraire contient un dossier Henri Michaux qui laisse rêveur quant à la façon dont M. Hubert Juin interprète le rôle joué par la revue Hermès dans l'ascension du poète vers la gloire littéraire..."] (p. 6)

Hans Richter : Hans Richter et le futurisme, souvenirs [précédés de l'introduction suivante par M[arc]. E[emans]. : "En annexe au témoignage de Jean Stevo sur Hans Richter, nous publions ci-dessous de larges extraits d'une lettre au sujet du Futurisme que Richter adressa en 1953 au futuriste italien Bragaglia. Nous les reproduisons, avec l'autorisation de notre collaborateur Giovanni Lista, d'après le livre magistral que celui-ci vient de consacrer au Futurisme aux éditions L'Âge d'homme, à Lausanne."] (p. 7-8)

P[iet]. T[ommissen]. : Plisnier et Breton, notule ["M. Albert Ayguesparse a fait une communication importante sur Charles Plisnier et le surréalisme à la séance du 18 novembre 1972 de l'Académie Royale (belge) de Langue et de Littérature Françaises. [...] Rappelons à toutes fins utiles que cette communication est principalement basée sur la longue lettre adressée par Charles Plisnier à André Breton, restée sans réponse..."] (p. 8)

Piet Tommissen : En marge de la littérature prolétarienne. Pierre Hubermont : Deux témoignages historiques, étude (p. 9-15)

Pierre Hubermont : Ma participation à la conférence internationale de Kharkov de novembre 1930, souvenirs (p. 16-24)

Serge Goyens de Heusch : L'Hebdomadaire d'avant-garde 7 ARTS (1922-1929), étude [précédée de l'introduction suivante signée M[arc]. E[emans]. : "L'hebdomadaire d'avant-garde 7 Arts qui a paru à Bruxelles du 9 novembre 1922 au 23 septembre 1928, pour reparaître du 22 décembre 1928 au 4 mai 1929, sous forme de Courrier des arts, en tant que supplément du samedi du quotidien bruxellois L'Aurore, a fait l'objet d'un mémoire de licence à l'Institut supérieur d'histoire de l'art et d'archéologie de Bruxelles, dont l'auteur est Serge Goyens de Heusch (° Bruxelles, 3 avril 1939). De ce mémoire, demeuré inédit jusqu'ici, nous avons le plaisir de publier ci-dessous le Chapitre III, consacré à la doctrine de 7 Arts. / Rappelons que cet hebdomadaire a paru sous la direction des frères Pierre et Victor Bourgeois, Pierre Louis Flouquet, Karel Maes et Georges Monnier. Parmi ses collaborateurs il a compté les personnalités les plus éminentes de l'avant-garde artistique européennes de l'époque."] (p. 25-35)

P[iet]. T[ommissen]. : Sur un livre à lire et à étudier..., notule [à propos du livre de Jean-Pierre A. Bernard : Le Parti Communiste Français et la question littéraire, 1921-1939, Presses universitaires de Grenoble, 1972] (p. 35)

Jean-Jacques Gailliard : James Ensor et la sirène Invollevart, souvenirs [précédés de l'introduction suivante signée M[arc]. E[emans]. : "Le présent texte, peut-être un peu trop enjoué pour une revue d'histoire, n'en situe pas moins parfaitement l'atmosphère ludique en laquelle le "peintre des masques" aimait à vivre. Ces quelques pages de souvenirs écrites d'une plume alerte sont celles du successeur d'Ensor en tant que "prince des peintres belges". Jean-Jacques Gailliard, actuellement solide octogénaire, est lui aussi un artiste ludique et son récit d'un épisode de la vie de James Ensor est une réplique infiniment plus vivante que la version qu'en donna l'héroïne même dans un texte intitulé "Ensor amoureux", paru dans le n° d'octobre 1960 de la revue Fantasmagie, en majeure partie consacré à un hommage à James Ensor. Ce même numéro contenait également un texte délicieux d'Alice Frey (° 1895) consacré aux premières rencontres de cette artiste avec le maître d'Ostende durant les premières années de la guerre 1914-1918. Alice Frey y conte avec beaucoup d'innocence son amitié avec Ensor, sans toutefois y ajouter que ce célibataire endurci alla demander la main de "la petite Alice", mais sans succès, car à l'époque Alice Frey n'était encore qu'une adolescente et certainement pas à même de prendre place parmi les sirènes de la boîte à souvenirs du futur "prince des peintres belges". / Quant à Henriette Harlez, nous savons que cette artiste demeurée passablement obscure est née en 1893 et qu'elle est morte pauvre en 1972, ne laissant de son passage ici-bas que le souvenir d'une danseuse d'avant-garde et d'une compositrice dont peu d'œuvres sont connues. Elle fit des études de chant à Paris, où elle fut élève de Vincent d'Indy. Elle a fréquenté entre autres Henri Michaux et Fernand Crommelynck et a été à un moment l'amie et le modèle du sculpteur Aristide Maillol. Son dernier domicile à Paris a été le Palais royal, où elle fut la voisine de Colette, de Jean Cocteau et de Jean Marais pour lesquels elle ne fut peut-être que "la petite dame d'en face"..." - sous la signature de l'auteur de l'article, cette précision : "de l'Académie royale des Sciences, des Lettres et des Beaux-Arts de Belgique"] (p. 36-43)

Paul Dewalhens : Un romantique attardé... et perdu, étude [sur le poète Jean van Rée] (p. 44-46)

P[iet]. T[ommissen]. : Seuphor ne dort pas sur ses lauriers, notule [sur "deux petits livres" publiés par Michel Seuphor en 1970 : Le Don de la parole et Les Dimensions de la liberté] (p. 47)

M[arc]. E[emans]. : Les Cantos 72 et 73 d'Ezra Pound, notule [sur la découverte par Giulio Sumsel dans les archives de la justice américaine des "Cantos" manquants "au grandiose ensemble de ce que d'aucuns considèrent comme le sommet de la poésie du XXe siècle] (p. 47)

M[arc.] E[emans]. : André Breton et Jean Cocteau, notule [à propos de la "haine" de Breton pour Cocteau, en s'appuyant sur deux ouvrages récemment parus : Dr René R. Held, L'œil du psychanalyste, surréalisme et surréalité, Payot, Paris, 1973 ; Francis Steegmuller, Jean Cocteau, Buchet-Chastel, Paris, 1973] (p. 48)


vendredi 24 octobre 2025

MUSES N° V - PRINTEMPS 1936


MUSES
N° V (Printemps 1936)
[Date de publication : Printemps 1936 - Couverture : Illustrée d'un dessin représentant une femme assise et lisant - Titre (en rouge), Sous-titre, Dessin, Date de publication (en rouge), Numéro - 2e de couverture : Mention ("Muses est l'organe du groupe de Latinité" suivie des noms des membres), Adresse pour la correspondance, Abonnements, Adresse pour les abonnements (à M. Raymond Lemaire [même adresse que celle du directeur]), Sommaire - 3e de couverture : Les Editions Nationales / Poètes : Xabier de Magallon, Le Livre des ombres ; Adrien-Pierre Bagarry, Suite pour un tambourin ; Phelps Morane, Poème satanique ; Imprimeur - 4e de couverture : Dessin en rouge d'un voilier - p. [1] : Titre en en-tête - p. 40 : Imprimeur ; Gérant - Pagination : 40 pages]
Sommaire

Fernand Mazade : Deux odes de Sapho : A Aphrodite (p. [1]-2), A une femme aimée (p. 3), poèmes (p. [1]-3)

Xavier de Magallon : La Mort du héros, poème (p. 4-5)

Pierre Camo : Poème en prose, poème en prose (p. 6-9)

Henri Ghéon : Le Combat des vices et des vertus (Divertissement de la Bacchante), théâtre en vers [en note : "Pièce en trois actes, écrite pour Madame Cécile Sorel. Ce divertissement est donné au cours d'une fête dans un palais italien."] (p. 10-26)

Jean Lebrau : Soirs de Paris : I. "L'air de l'Île de France..." (p. 27), II. "Aux pelouses l'ombre du soir..." (p. 28), poèmes (p. 27-28)

Gilbert Charles : Elégies : I. "Une fusée de jour meurt entre les persiennes..." (p. 29), II. "Dans la solitude heureuse..." (p. 30), III. "Quand la source de l'ennui..." (p. 30-31), IV. "La molle averse de la pluie..." (p. 31) , poèmes (p. 29-31)

Patrice de La Tour du Pin : Meurtre de Laurent de Cayeux, poème (p. 32-33)

Philippe Chabaneix : Comme le vent, poème [à Robert Houdelot] (p. 34)

Jacques Reynaud : Chanson de février, poème [à Jean] (p. 35)

Marcel Gimond : Propos sur la sculpture, aphorismes (p. 36-40)

jeudi 23 octobre 2025

ESPACES N° 1 - AUTOMNE 1973

[Titre : ESPACES - Sous-titre : Documents XXe siècle - Dates de publication : Automne 1973 (n° 1) à l'été 1976 (n° 7) - Périodicité : Trimestrielle - Lieu de publication : Bruxelles - Format : 135 x 200 mm - Couverture : Imprimée en rouge ou bleu et noir sur papier blanc - Pagination : 40 pages (n° 1, 5 et 6), 48 pages (n° 2), 80 pages (n° double 3-4), 32 pages (n° 7) ; pagination recommencée à chaque numéro - Prix et abonnements : Numéro = 75 F belges / 9 F français (n° 1 et 2), 150 F belges / 20 F français (n° 3-4), 95 F belges / 13,50 F français (n° 5), 100 F belges / 12 F français (n° 6 et 7) ; Abonnement Belgique = 215 francs belges (4 premiers numéros), puis 300 francs belges (à partir du n° 5) ; Abonnement Etranger = 250 francs belges (4 premiers numéros), puis 350 francs belges (Europe) ou 400 francs belges (autres continents) à partir du n° 5 ; Abonnement de soutien = 500 francs belges ou 55 francs français - Directeur : Marc. Eemans - Secrétaire de direction : Piet Tommissen (du n° 2 au n° 3-4 compris) - Comité de rédaction : Charles Autrand, Pierre Bourgeois, Phil Mertens, Piet Tommissen (n° 1), Eugène Van Itterbeek - Principaux collaborateurs [liste exhaustive] : Bandin-Hiernaux, Dominique Baudouin, Daniel Berditchevsy, Gerrit Borgers, Pierre Bourgeois, Charlotte Christoff, Jean-Louis Depierris, Paul Dewalens, Guido Eeckels, Marc. Eemans, James Ensor, H. F., Gabriel Figeys, Jacques Fusina, Jean-Jacques Gailliard, Edmond Glesener, Serge Goyens de Heusch, Paul Hadermann, Günther Henning, Sacha Heydeman, Pierre Hubermont, Francis Jammes, Edouard Janneret, Sta. Jasinski, Giovanni Lista, Johan de Maegt, O.-V. de L. Milosz, Lioubomir Mitzich, Amédée Ozenfant, Hans Richter, Georges Rodenbach, Claudine Rodesch-Humblet, Rik Sauwen, Jean Stevo, Piet Tommissen, Robert Vallery-Radot, Paul Van Ostaijen, J. Vercauteren, Paul de Vree, Paul Werrie - Adresse (Rédaction) : Reinaertlaan 5, B. 1850/Grimbergen (Belgique), jusqu'au n° 3-4 ; puis à la même adresse que pour l'Administration à partir du n° 5 - Adresse (Administration) : Henry Fagne, 105, rue Fr. Bossaerts, B. 1030 Bruxelles (Belgique) - Correspondant pour la France : Charles Autrand, 1, rue Antoine de Saint-Exupéry, 94800 Villejuif (jusqu'au n° 2), puis 57, quai de Seine, 75019 Paris - Gérant : Jacques Reynaud - Editeur : Editions Henry Fagne]

ESPACES
N° 1 (Automne 1973)
[Date de publication : Automne 1973 - Couverture : Titre (en rouge), Sous-titre, Numéro, Date, Sommaire, Editeur, Lieu de publication - 2e de couverture : Titre, Sous-titre, Périodicité, Directeur, Comité de rédaction, Abonnements, Adresse de rédaction, Correspondant pour la France, Adresse de l'administration, Collaborateurs ("Dès à présent ESPACES s'est assuré la collaboration de Charles Autrand, directeur de la revue L'envers et l'endroit qui représentera officiellement la revue en France. Le poète Pierre Bourgeois, co-directeur du Journal des poètes, et Madame Phil Mertens, secrétaire scientifique des "Archives de l'art contemporain" à Bruxelles, feront partie du Comité de Rédaction. Ont également promis leur collaboration : le poète Paul Neuhuys, directeur de la revue Ca ira, le poète Paul De Vree, directeur de la revue De Tafelronde, le poète Edmond Humeau, membre du Comité de Rédaction de la revue La Tour de Feu, le peintre Jean-Jacques Gailliard, membre de l'Académie royale des sciences, des lettres et des beaux-arts de Belgique, Gerrit Borgers, conservateur en chef du Nederlands letterkundig museum en documentatie-centrum de La Haye, Eugène Van Itterbeek, secrétaire général adjoint des Biennales internationales de Poésie de Knokke, le poète Michel Velmans, président-fondateur des Rencontres poétiques du Mont Saint-Michel, Guido Eeckels, attaché de presse de l'Ambassade des Etats-Unis auprès des Communautés européennes, les poètes Georges Linze et Paul Dewalhens.") - 3e de couverture : Au sommaire des prochains numéros - 4e de couverture : Prix, Lieu d'impression, Dépôt légal - Bas de p. 6 : Appel ("Dans notre souci d’objectivité historique, nous faisons un pressant appel à nos lecteurs pour nous communiquer leurs notes de lecture qui pourraient compléter, rectifier ou contester les documents que nous pourrions publier en toute bonne foi, sans en avoir pu contrôler les assertions gratuites ou non. Dans ce même souci d’objectivité, nous prions toutefois nos lecteurs de n’avoir point recours à un ton de polémique dans les mises au point ou compléments d’information qu’ils seraient amenés à nous communiquer. De toute manière, les auteurs seuls sont responsables de leurs écrits et les documents qu’ils nous communiqueront seront publiés sous leur seule responsabilité quant aux éventuelles contestations morales ou financières de la part de ceux qui pourraient se considérer comme des ayants droit de suite et de publication.") - Bas de p. 33 : Encart publicitaire pour : Marc. Eemans, approches du poétique (gnomon, éditions Henry Fagne) - Bas de p. 39 : Encart publicitaire pour : Piet Tommissen, pour mieux comprendre Alfred Kubin (gnomon, éditions Henry Fagne) - Bas de p. 40 : Encart publicitaire pour : Charles Autrand, le sens de l'histoire (mort quotidienne... amour, éditions Henry Fagne) - Pagination : 40 pages]
Sommaire

 Marc. Eemans : Exposé liminaire (p. [1]-6)

Guido Eeckels : La Vie et la mort dans la poésie, étude sur Pieter N. Van Eyck [précédée de cette introduction par Marc. Eemans : "Le poète hollandais Pieter N. Van Eyck, dont Guido Eeckels présente ici un des essais les plus denses et les plus profonds, est certainement un inconnu pour le lecteur de langue française. Il n'en est pas moins une des figures de proue de la poésie hollandaise de la première moitié du XXe siècle. Il est né en 1887 et est mort en 1934. En tant que disciple du poète Albert Verwey, il devint tout jeune le collaborateur de la revue De beweging (Le mouvement) dont ce dernier était le directeur-fondateur. Après une longue carrière journalistique, P. N. Van Eyck succéda, en 1933, à Albert Verwey comme professeur d'histoire de la littérature à l'université de Leyde. Van Eyck, dont la poésie post-symboliste est souvent alourdie de préoccupations philosophiques, est l'auteur de plusieurs recueils de poèmes où prédomine un ton introspectif grave, si pas mélancolique. Medousa, son dernier recueil paru en 1947 avait été ébauché dès 1908. Van Eyck est également l'auteur de plusieurs essais poético-philosophiques dont Over leven en dood in de poëzie (De la vie et de la mort en poésie) est certainement un des plus significatifs. Il parut en 1938 dans un recueil collectif ou Sammelwerk et fut réédité en 1947 sous forme de plaquette aux éditions A.A.M. Stols, à La Haye. Il en existe une traduction française demeurée jusqu'ici inédite."] (p. 7-16)

M[arc]. E[emans]. : Heideger, Sartre et Georges Bataille, notule (p. 16)

Sacha Heydeman : Ma vie avec Camille Goemans, souvenirs [précédés de ces quelques lignes de présentation : "Le témoignage que nous publions ici sur la vie, la formation intellectuelle et le caractère de Camille Goemans, qui fut un des principaux surréalistes belges tout en participant durant de nombreuses années à l'activité du groupe surréaliste parisien, est un témoignage de première main, si l'on peut dire. Il émane de celle qui a été l'épouse de Camille Goemans durant plus de quinze ans et qui lui a donné, en 1945, un fils, Camille Grégor Goemans, peu avant leur séparation."] (p. 17-27)

Günther Henning : Surréalisme et politique selon W. Benjamin, étude [précédée de l'introduction suivante signée P[iet]. T[ommissen]. : "La chose ne souffre pas le moindre doute, Walter Benjamin (1892-1940) est en ce moment en Allemagne un des auteurs les plus discutés. Déjà connu de son vivant dans les milieux intéressés allemands et français, ce n'est pourtant qu'à l'occasion de l'édition controversée de ses œuvres par Theodor W. Adorno (1903-1969), le sociologue mondialement connu grâce à sa théorie de la personnalité autoritaire et à la technique qu'il a développée à ce propos, qu'on s'est occupé davantage de cet auteur, de sorte qu'à l'heure actuelle il est devenu un sujet de préoccupation pour nombre de gens de bonne et de mauvaise volonté. Bien qu'elles ne soient plus à jour, le lecteur francophone peut encore se référer utilement aux études de Pierre Missac, parues dans Critique, cette excellente revue fondée en 1946 par Georges Bataille (1897-1962), qui a d'ailleurs sauvé plusieurs manuscrits de Benjamin. Or, Benjamin est l'auteur d'une étude fort intéressante sur le surréalisme, et le hasard veut que tout récemment, un jeune chercheur allemand, le Dr. Günther Henning, en ait donné une interprétation personnelle dans le cadre d'une analyse spécialisée. Nous avons traduit la partie de cette étude se rapportant à l'interprétation benjaminienne du surréalisme. Il s'agit d'une traduction libre, car l'original est extrêmement dense et difficile. Qu'il me soit permis de rappeler à toutes fins utiles que le théologue juif Franz Rosenzweig (1886-1929), qui a joué un rôle important dans le développement intellectuel de Benjamin et dont le nom revient fatalement dans l'extrait ci-dessous, était un ami du penseur juif Martin Buber (1878-1966) avec qui il a donné une traduction de la Bible ; tout en étant d'obédience hégelienne, sa philosophie religieuse, principalement consignée dans son livre Stern der Erlösung, était déterminée par un penchant existentialiste et la conviction que la fin de la théologie était proche." - traduit de l'allemand par Piet Tommissen] (p. 28-33)

Bandin-Hiernaux : Une expérience de poésie active, étude [précédée de l'introduction suivante signée M[arc]. E[emans]. : "Bandin-Herniaux qui nous relate ici une expérience de "poésie active" avec quelques remarques sur le "préalable poétique" est certainement totalement inconnu dans le monde des poètes. / Les lecteurs de la revue Variétés, qui parut à Bruxelles de mai 1928 à avril 1929, se souviendront toutefois de la collaboration que Bandin-Hiernaux y apporta sous le pseudonyme de Jacques Rèce. Etant né à Cuesmes-lez-Mons (Belgique), le 29 mars 1905, celui-ci était à l'époque un jeune poète du plus grand avenir. / Tout en n'ayant pas appartenu au premier groupe surréaliste belge, on peut toutefois le considérer comme un compagnon de route qui vivait en amitié et en communion de pensée avec Camille Goemans, Marcel Lecomte, E.L.T. Mesens, Marc. Eemans et Albert Valentin, sans parler d'autres jeunes intellectuels proches du surréalisme. On annonçait alors de lui un recueil de poèmes Cité lacustre qui ne vit jamais le jour. Jacques Rèce semblait perdu pour la poésie, mais le texte que nous publions ici lève quelque peu le voile sur ce brusque silence. / Dans une note autobiographique de Bandin-Hiernaux nous relevons e.a. : "J'ai publié quelques poèmes dans Variétés où j'assumais la tribune poétique et les comptes rendus des recueils de poésie qui paraissaient à l'époque. / J'ai renoncé à toute activité littéraire publique à partir de 1931. De 1931 à 1970, période de recueillement (pas de méditation) et de silence intérieur. Vers 1970, prise de conscience progressive de ce que je crois être la réalité poétique ; mais je ne compose que spontanément, quand un poème - toujours court - s'impose à moi. Ce poème est écrit en quelques minutes, malgré l'apparence soignée du vocabulaire." / Bandin-Hiernaux a actuellement en préparation un recueil de poèmes Natures, de même que quelques romans, genre littéraire qu'il considère, "comme un moyen supérieur de donner vie à tous les différents aspects que prend l'humanité dans sa quête angoissée d'une 'condition d'être' plus réelle". Il annonce en outre un journal épisodique : Confidences à tue-tête et un essai : Le Zen et l'Occident."] (p. 34-39)

M[arc]. E[emans]. : Sur la Divinité de Friedrich Nietzsche, notule (p. 40)

Document

"Exposé liminaire"

En ce dernier tiers du XXe siècle s'impose de plus en plus l’impérieux besoin de faire le point et d’opérer sur de nombreux plans une sérieuse révision des valeurs avant que ne disparaissent les derniers acteurs et témoins d'une époque particulièrement fertile en bouleversements tant idéologiques qu’artistiques, littéraires et éthiques[1].

Nombre de gens intéressés à fausser l’histoire de la pensée et les faits à leur profit, souvent sordide, n’ont cependant que trop tendance à donner une vue totalement déformée, si pas déforcée de certains événements afin d’y faire valoir leur trop modeste participation en tant que simples compagnons de route, si pas de témoins accidentels, à moins qu'ils n’inventent de toutes pièces un mouvement artistique ou littéraire sans que le moindre document d’époque vienne corroborer leurs affirmations.

Il y a aussi le fléau des sujets tabous dont on ne peut parler objectivement, car trop frappés d’interdits ou de l’opprobre de convenances partisanes. Certains hommes ou sujets connaissent ainsi jusqu’à la disgrâce de tout droit à la défense.

Par ailleurs nous connaissons la grotesque manie des « priorités » incontrôlées ou incontrôlables, établies à force d’œuvres antidatées ou de date toute fraîche, mais pourvues de dates de fantaisie appelées à confirmer des prétentions plus que douteuses.

Comme les historiens sont généralement gens fort crédules et sont généralement dépourvus de tout sens critique à moins qu’ils ne soient imbus de vues de l’esprit et de critères peu compatibles avec l’objectivité dite historique, il importe avant tout de faire un salutaire retour aux sources irréfutables afin de repartir de bases solides et parfaitement documentées. Certaines légendes pieusement entretenues par des intéressés peu scrupuleux s'effondreront d’elles-mêmes et laisseront ainsi place libre à des realia d’une authenticité parfaitement contrôlable. Certes, les légendes ont également leur place dans l’histoire, mais qu’on s’y réfère alors en tant que légendes reconnues comme telles.

Bien souvent, dans l’ignorance des faits réels ou victimes d’une information fausse ou tout simplement imparfaite, certains historiens accordent foi d’évangile à ces légendes et les insèrent dans leurs écrits comme des faits réels, commettant ainsi bévues et contre-vérités flagrantes. D’autres ne savent tout simplement pas ce dont ils traitent et ne soupçonnent même pas, par exemple, que telle manifestation dadaïste ou surréaliste n'était que la réédition, à peine déroutée de son intention initiale, de telle ou telle manifestation futuriste.

D’autre part, avec le recul du temps, on peut également se rendre compte de la portée exacte et de la répercussion qu’a pu avoir par la suite telle pétition de principe ou tel cours nouveau imprimé à un mouvement par un impact totalement étranger à celui-ci au point de l’orienter vers des horizons totalement autres.

Il n’est ainsi que de songer au gauchissement de la pensée des jeunes philosophes de la revue L’Esprit (pas celle du personnaliste Mounier) qui étaient, à leur départ, orientés vers la philosophie panthéiste de Spinoza rattachée à la pensée « idéaliste » des philosophes romantiques allemands. À un moment donné, sous l’influence d’une conjoncture nouvelle d’ordre politique, ils tournèrent le dos à leur démarche première pour se métamorphoser en des adeptes plus ou moins orthodoxes du marxisme léniniste.

Cette volte-face fut contemporaine de 1a crise particulièrement grave qui disloqua le groupe surréaliste de l’André Breton du Premier Manifeste et de La Révolution surréaliste dont le directeur Pierre Naville passa résolument dans le camp communiste. Point n’est ici le moment de faire l’historique de cette crise, mais constatons néanmoins qu’elle s’accompagna de démarches à ce point confusionnelles qu’un essayiste allemand du nom de Walter Benjamin a pu considérer à l’époque le mouvement surréaliste comme un des aspects les plus typiques d’un pré-fascisme intellectuel spécifiquement petit-bourgeois[2].

Si certains surréalistes rejoignirent finalement le communisme orthodoxe et devinrent de zélés militants de la IIIe Internationale, d’autres, au contraire, demeurèrent des « révolutionnaires sans révolution », pour reprendre le titre d’un ouvrage d’André Thirion consacré à l’histoire et surtout à la « ,petite histoire » des surréalistes français[3]. Au cours de cette crise, André Breton perdit finalement la plupart de ses premiers et meilleurs compagnons de route. Les uns, tels Louis Aragon et Paul Éluard, devinrent des marxistes léninistes convaincus si pas toujours très dociles, d’autres, comme d’ailleurs Breton lui-même, des gauchistes plus ou moins trotskystes, à moins qu’ils ne se soient orientés, tel Salvador Dali, vers une extrême-droite plus ou moins bigote et mercantile. D’autres enfin recherchèrent de tout autres idéaux révolutionnaires résolument antimarxistes[4].

À présent que le mouvement surréaliste est déjà entré dans 1’histoire, il est légitime de se demander si celui-ci ne s’est pas soldé en fin de compte par un échec en tant que mouvement, et cela en dépit de nombreuses œuvres de la valeur la plus insigne ? Nous voyons en tout cas André Breton comme un grand et génial solitaire dans l’univers à la fois magique et poétique qui fut le sien, bien qu’il ait été jusqu'à la fin le chef incontesté d’un vaste mouvement international aux ramifications multiples qui se réclament souvent de 1a manière la plus indue de sa caution intellectuelle et morale[5].

Devant cet échec relatif du surréalisme et surtout devant le peu de sérieux et de consistance de la plupart de ceux qui se disaient ou se disent toujours ses disciples et qui n’étaient ou ne sont que des dadaïstes attardés ou des humoristes généralement friands de choses incongrues, nous ne pouvons résister à la tentation de songer à un autre mouvement, antérieur au surréalisme et qui se situe à la fois dans le prolongement du romantisme allemand et du symbolisme français, à celui dont le poète allemand Stefan George fut 1'âme et l’animateur outre-Rhin.

Rien de fracassant, nulle vaine agitation du côté des « Blätter für die Kunst », mais autant le surréalisme se perdit pour les uns dans les dédales de la politique ou du simple farfelu et pour les autres dans les labyrinthes initiatiques d’un occultisme un peu simpliste, autant Stefan George et son « Kreis » surent se maintenir jusqu’au bout dans les hautes sphères un peu hautaines de la plus pure transcendance poétique. Différence d’époque, de climat, de tempérament ethnique ? Peut-être, mais aussi de niveau intellectuel et moral, de grandeur spirituelle. À part André Breton, peu ou pas de soucis métaphysiques du côté surréaliste, mais une prédominance de l’esprit ludique, alors qu’au sein du « Kreis » de Stefan George il y avait avant tout un climat de gravité et de propension au sacré dans le sillage d’un idéal à la fois goethéen et nietzschéen. Que l’on se souvienne du Goethe de Friedrich Gundolf et du Nietzsche d’Ernst Bertram.

Autre sujet de réflexion quant à la supériorité de transcendance nous paraît l’existentialisme de Heidegger comparé à celui de Jean-Paul Sartre. Alors que le philosophe de Sein und Zeit a orienté une grande partie de son œuvre vers une approche « existentiale » de la poésie, l’auteur de L’être et le néant s’est déconsidéré devant le monde philosophique en coulant une partie de son enseignement dans le moule bien dérisoire du roman et du théâtre tout en se prêtant aux plus intempestives manœuvres politiques, indignes de la qualité de philosophe[6].

Il nous parait également opportun de dire ici l’intérêt que pourrait avoir une étude à la fois analytique et critique des thèmes de discussions du Congrès ou plutôt de 1a « Conférence internationale de Kharkov » qui eut lieu en cette ville du 6 au 11 novembre 1930. Cette réunion des écrivains révolutionnaires du monde entier, qui souleva l’enthousiasme de tous ceux qui croyaient en la possibilité d’une littérature vraiment prolétarienne, demeura sans lendemain et se solda ainsi en fin de compte par un échec[7].

Moins ambitieuses, mais peut-être plus fécondes furent les discrètes et confidentielles « Décades de Pontigny » et sont les savantes réunions à Ascona, sur le lac Majeur, du groupe « Eranos » dont les comptes rendus et les communications annuels forment actuellement une bibliothèque particulièrement prestigieuse, mais qui la connaît en-dehors des spécialistes ?

Ce tour d’horizon est loin d’être limitatif, car il pourrait s’étendre en bien d’autres directions encore[8]. Une vue sereine sur l’ensemble des si divergents mouvements de pensée qui dominèrent et déterminèrent les deux premiers tiers de notre siècle et qui continuent à le déterminer nous paraît être digne de toute notre attention.

Certes, nous ne méconnaissons point l’ampleur et les difficultés que peut rencontrer semblable démarche, tout comme nous ne nous rendons que trop bien compte de l’insuffisance des modestes moyens dont nous disposons ici pour entreprendre ce travail. En l’abordant, notre seul but ne pourra être qu’esquisser ce qu’il conviendrait de faire à une plus vaste échelle et avec tout l’appareil scientifique qui s’impose. En attendant il nous suffira de déblayer quelque peu le terrain avec l’espoir que des chercheurs mieux outillés que nous pourront aller davantage en profondeur et mener ainsi à bien cette vaste tâche d’inventaire, d’analyse et de synthèse[9].

Pour l’instant, notre travail de prospection s’attachera aussi bien aux détails les plus infimes qu’aux vues les plus larges, car les uns et les autres seront à même de conduire à la découverte de ce qui peut se révéler aussi bien dans que derrière le miroir de l’histoire spirituelle de notre temps. 

Marc. EEMANS


[1] Comme nous n’entendons en aucun cas nous immiscer dans le domaine de la politique proprement dite, nous n’aborderons celui-ci – et alors en toute objectivité et sans le moindre parti pris – que dans ses incidences sur la vie intellectuelle, et uniquement quant à ces incidences.

[2] Walter Benjamin, Angelus Novus. Francfort-sur-Main, Suhrkamp Verlag, 1966. Chap. « Der Surrealismus », pp. 200-215. Le texte date de 1929. Cf. cette revue, pp. 28/33.

[3] André Thirion, Révolutionnaires sans révolution. Paris, Éd. Laffont, 1972, 560 p. André Thirion est ce militant communiste, délégué par le P.C.F. auprès des surréalistes français pour convertir ceux-ci à 1’orthodoxie marxiste. Lui-même a finalement adhéré au gaullisme après avoir joué un rôle non négligeable dans la Résistance.

[4] Il serait intéressant de suivre le cheminement de la pensée de certains intellectuels, et ils sont nombreux, qui sont passés, au cours des années, de l’extrême-gauche à 1’extrême-droite, sans que l’on puisse pour autant les qualifier de girouettes ou d’opportunistes, car la plupart suivirent une route peut-être inattendue, mais en une démarche d’une logique rigoureuse et sans compromission aucune.

[5] Aborder l’étude des différents « surréalismes » nous paraît être une tâche particulièrement ardue, aussi convient-il de rappeler ici un premier travail de déblaiement entrepris par la revue Opus, n° 19-20, « Surréalisme international ». Citons également la revue belge Gradiva où nous avons relevé dans le n° 4 (mai 1973) « Le surréalisme en Angleterre, 1930-1947 », de Paul C. Rag, et « Chronologie du surréalisme espagnol », de J.-F. Aranda. De même, aux éditions « Gradiva », Arnost Budik a publié un parorama de La poésie surréaliste tchèque en Slovaquie, 1934-1969. Signalons d’autre part la thèse de doctorat Le surréalisme en Belgique de José Vovelle, à l’information fort unilatérale, ainsi que le mémoire de licence L’esprit dada en Belgique, de Rik Sauwen, dont un important chapitre est consacré à la naissance du groupe surréaliste belge.

[6] On nous fera remarquer qu’à un moment de sa carrière de philosophe et de professeur de philosophie, Heidegger, lui aussi, s’est égaré dans les sentiers de la politique en tant que recteur de l’université de Fribourg-en-Brisgau. Mais quelle grandeur et quelle gravité de ton dans les « erreurs politiques » de ses Discours et proclamations de l’année 1933, qu’on 1ui a tant reprochés, et cela jusqu’à la calomnie.

[7] Il convient de consulter à ce sujet l’important n° spécial de la revue La littérature de la révolution mondiale (1931), l’organe de l’« Union internationale des écrivains révolutionnaires », dont le rédacteur en chef était Bruno Jasienski. En ce qui concerne les préoccupations quant à une littérature prolétarienne, il conviendrait également d’étudier les efforts faits en Belgique par les revues Tentatives et Prospections.

[8] II y a ainsi, par exemple, le groupe anglo-américain « Vortex » dont nous ignorons actuellement à peu près tout, tout au moins sur le Continent. Il y a évidemment l’article « Le vorticisme » d’Ezra Pound, paru en traduction française dans le n° 1 de la revue L’Herne qui lui était consacré.

[9] Signalons une entreprise en partie parallèle à la nôtre, celle de la « Société d'études du XXe siècle », à Paris, qui a présidé entre autres, aux Éd. de la « Chronique des lettres françaises », à 1a réédition de la revue d’avant-garde Sic.